Picorer, goûter, déguster, frémir, savourer et partager tous ces plats est un moment de plaisir et de convivialité. Les repas durent longtemps, tout le monde se retrouve, en famille ou entre amis, papote et mange autour d’un verre.
Les mezzés (ou mezza, comme nous appelons ça au Liban) sont un assortiment de petits plats, chauds ou froids. Les spécialités les plus connues à travers le monde sont le Tabboulé / Tabbouleh (salade très fraîche à base de persil, tomates, menthe et bourghoul), le Mtabbal ou Baba Ghannouj (caviar d’aubergine à la Tahiné), le Fattouch (salade composée avec des croûtons de pain grillé), les Sambousik (chaussons à la viande ou au fromage), les Fatayers (chaussons aux épinards), le Hommous (purée de pois chiches à la Tahiné), les Warak enab (feuilles de vignes farcies), le Chanklich (fromage fermenté aux herbes), le Batata b kizbara (pommes de terre à la coriandre), ou encore le Kebbé (boulettes de viande farcies à la viande et aux pignons) et le Foul mdammas (fèves cuisinées avec une sauce au citron et à l’huile d’olive). J’en passe et des meilleures…

©Rima Akkari 2012
Le succès des mezzés repose sur le côté convivial. Il y en a tellement, et pour tous les goûts, chacun pioche selon ses envies dans les assiettes, sans avoir à se contenter d’un seul plat ! De nombreux mezzés se dégustent avec du pain libanais, un pain très fin et non levé, qui permet de saisir des bouchées sans l’utilisation de couverts.

©Rima Akkari 2012
Dans les restaurants au Liban, surtout dans les villages et les montagnes, on vous sert une très grande variété de mezzés. Pendant plus d’une heure vous dégustez les petites bouchées… et vous pensez que c’est fini, que vous avez bien mangé… eh bien non, vous vous trompez ! C’est à ce moment là que l’on vous emmène les grillades, viande et poulet, enveloppées dans du bon pain pimenté, avec des oignons et du sumac. Et même si vous n’en pouvez plus, impossible de ne pas toucher à ces brochettes tendres et juteuses, juste par gourmandise. Avec un p’tit verre d’Arak (alcool à base de jus de raisin distillé et d’anis), ça passe toujours mieux !
Attendez… ce n’est pas encore fini. C’est bien après qu’arrivent les plateaux de fruits de toutes sortes. « Ah, mais ce n’est rien ça, vous dira-t-on, c’est léger et frais, ça aide à digérer ! »… Et je peux vous assurer que vous n’allez pas pouvoir vous en empêcher. En général on va même vous proposer un petit dessert pour finir. Dans les villages, ce sera souvent du Aricheh w Asal (une sorte de « crème » qu’on obtient en faisant bouillir le lait avec lequel on prépare du fromage caillé, avec une touche Asal = miel). Et c’est délicieux !
Bon, il est l’heure du café…